Par ordre d’apparition :
– Stalker, sucre et sciure, 190x90x120 cm, 2019,
Stalker est une installation in situ réalisée en novembre 2019, pour la galerie du Haut-Pavé située en face de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
L’envie première était de réaliser un lit, en m’inspirant des modèles des années 50. Les barreaux métalliques sont devenus «végétal», ayant chacun leur propre hauteur.
Le sommier, représenté par une fine plaque de sucre, est devenu une surface de projection, un espace mental et pictural.
Cette installation fut réalisée à l’aide d’un grand coffrage en sciure perdue. Une fois le sucre versé, la sciure est enlevée laissant apparaître une architecture entièrement en sucre et très instable. En effet, celle-ci a évolué tout au long du temps d’exposition.
J’ai souhaité faire écho à Notre-Dame, d’abord en lien avec les nombreux gisants qu’elle abrite, mais également avec cette construction d’un autre temps, qui se
dégrade et nous révèle peut-être sa propre fin.
Le titre de cette pièce est un hommage au film d’Andreï Tarkovski, dans lequel nous voyageons dans un univers en ruine, changeant et mystérieux.
– Corail, bronze, 16x2x2 cm en moyenne, 2019,
Ces trois sculptures ont été réalisées à partir de coquilles d’œufs de caille.
Les différents rythmes créés par la superposition des coquilles, fait échos aux strates géologiques que l’on peut observer dans des zones d‘affleurement.
Ces trois colonnes semblent encore croître, à la recherche d’un certain équilibre. Il y a un clin d’œil évident à l’installation «bar à orange» de Michel Blazy.
– Strates, bronze, 24x5x5 cm, 2019,
Ces deux sculptures ont été réalisées à partir de coquilles d’œufs de poule. Leur superposition crée différents rythmes faisant échos aux strates géologiques que l’on peut observer dans des zones d‘affleurement. De cette envie première sont nés ces sculptures aux allures provocantes, mais d’un œuf arriver à une forme sexuée m’intéressais, d’autant plus qu’elle n’était pas préméditée.
Le socle fait partie intégrante de la sculpture, il a été obtenu en renversant le moule pendant l’une des étapes de fabrication du bronze, créant ainsi des «manques». Ces sculptures sont donc des tirages uniques.
– Ombres portées, cyanotype sur papier, 140×100 cm, 2019,
– Ombres portées, cyanotype sur papier, 33×106 cm, 2019,
– Ombres portées, cyanotype sur papier, 55×70 cm, 2019,
Ces trois cyanotypes sur papier ont été réalisés à partir de l’ombre portée de verres soufflés (1). Ces verres étaient pour moi des matrices que j’utilisais comme des filtres, laissant passer de manière aléatoire la lumière du soleil sur le support.
Durant le temps d’exposition, qui varie significativement en fonction de l’intensité du soleil, les ombres se déplacent révélant ainsi des flous sur le papier.
Avec cette technique, j’ai eu la sensation de sculpter les ombres et d’imprimer un rapport au temps sur le support. Cette recherche a été quasi mystique, attendant le soleil pour travailler, j’avais la sensation de n’être qu’un œil, captif de réactions chimiques entre ombre et lumière.
– Verres soufflés (1), verre, 20x15x25 cm en moyenne, 2019.
