Avec ce travail, je recherche de nouvelles limites au corps humain, que l’enveloppe corporelle puisse être dépassée et transfigurée dans un autre état. Mon souhait est d’arriver à faire fusionner les corps à leur environnement pour que les limites disparaissent et que l’unité reprenne sa légitimité et sa valeur.
L’anatomie n’est plus un référentiel, ce qui compte est la nouvelle forme qui se construit pendant le processus de fabrication.

Pour obtenir ces corps en sucre, je moule des modèles vivants avec de l’argile crue. Celle-ci recouvre entièrement leur corps et les objets qui parfois se mêlent à mes compositions. Après une incision de bas en haut dans le moule, les modèles ressortent tant bien que mal de l’argile, celle-ci n’étant plus soutenue, les volumes commencent à s’altérer.
Puis, une fois le moule refermé et redevenu hermétique, je viens couler du sucre cuit par les sommets. Le sucre, teinté de pigment noir, transforme l’aspect du corps en le traitant de manière minérale.

Le sucre est une matière que j’utilise également dans mes installations. Il me permet de dialoguer avec le caractère impermanent du vivant.