Installation in situ en plâtre teinté de pigment noir à partir d’une épave de tracteur Ford 3000, 345 x 170 x 110 cm, réalisée au pont du Guibel, Le Tanu, 2025.
Cette installation in situ réalisée à partir d’une épave de tracteur, fait partie de la série Paysage mental, dans laquelle j’utilise à la base de chaque installation des objets qui ont été conçus pour accueillir un être vivant. Je les vois comme des « objets réceptacles » chargés d’une mémoire que la paroi de plâtre noir s’évertue à matérialiser.
Ici, la masse noire symbolise le monde agricole, que la plupart de la population idéalise ou dénonce. Cette installation in situ fait écho à ce monde paysan en plein questionnement et restructuration, qui tente malgré une pression accrue de trouver un nouvel équilibre entre les obligations de productions intenses et les normes environnementales.
Ce monde agricole a depuis la fin de la deuxième Guerre Mondiale, énormément changé. Pour marquer le début de ces changements, j’ai utilisé comme socle pour cette installation : une épave de tracteur Ford de marque américaine.
En outre, chaque visiteur pourra s’emparer à sa façon de ce « Paysage mental ». Il pourra faire écho à l’espace intime du monde agricole. Ou bien faire écho à l’histoire du pont du Guibel, ce site stratégique occupé par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. Époque pendant laquelle les habitants du secteur sont devenus par la force des choses des résistants actifs.
Pour commencer ce projet, je me suis appuyé sur le livre de Bernard Cléraux : Mémoires de Guerre du canton de La Haye-Pesnel, Imprimerie Riault – Rennes 1995.
Je tiens à remercier Villedieu Intercom pour cette commande ainsi que mes camarades artistes pour leur aide durant la réalisation de cette œuvre.
